Pendant que l'obscurité envahit la pièce et que la musique emplit l'air du soir, des mots dansent en cœur sur une page blanche.
La voix de la cantatrice s'élève.
Alors qu'elle arpentait les rues fumantes en cette matinée de décembre, la jeune fille remontait dans le temps, comme pour mieux tirer un trait sur son passé.
Son existence n'avait été que luxe, gourmandise et chaos.
Les lambeaux de son enfance résonnaient en elle comme un cri de détresse. Un long rêve à la saveur sucrée dont elle avait brutalement émergé.
Elle se souvenait de rires, de paillettes, d'objets de toutes sortes, trophées de ses caprices d'enfant pourrie gâtée. Une jeunesse et une innocence tuées dans l'œuf par ses propres géniteurs.
L'avaient-ils aimé, choyé ? Elle ne s'en souvenait pas, tentait d'imaginer des caresses, des baisers, des marques de tendresse. Mais toute cette mascarade n'était que le résultat de ce vide qui avait grandit en elle, au plus profond de son cœur.
Leur absence lui avait tout d'abord été douloureuse, pour croître en elle comme une souffrance insupportable. Cette même souffrance qu'elle tentait aujourd'hui d'oublier par tous les moyens.
Sans vraiment s'en rendre compte, elle était passée du statut de petite fille à celui de femme. Pourtant, son esprit, sa naïveté étaient encore ceux d'une enfant. Elle avait alors compris que le monde lui appartenait, elle, dont la beauté et la fraîcheur surpassaient de loin celles des autres jeunes filles de son âge.
Comme d'autres, elle avait fréquenté les soirées, avait connu l'estime et la jalousie de ses pairs. Elle avait grimpé dans la haute société comme on escalade une montagne, à la force de ses bras et de sa volonté.
Elle avait alors tout essayé, aucune substance illicite ne lui était inconnue, la luxure aurait pu être sa raison de vivre, plus que la drogue. Pourtant, c'était à cette dernière qu'elle s'était entièrement donnée.
Elle avait tout perdu, et peut-être à la fois tout gagné. Si ceux qu'elle considérait auparavant comme ses amis lui avaient désormais tourné le dos, elle avait découvert le bonheur qu'aucun homme n'aurait pu lui donner. Une plénitude qu'elle ne voulait plus quitter.
En recherchant l'amour et l'affection de ses parents, elle n'avait découvert que des portes fermées et appartements vides. La drogue comblait ce manque.
Moi je l'adore je l'aime trop...!
La petite histoire que tu as si joliment racontée, je sais pas si t'as fais exprès (sûrement!) mais c'est un peu celle de la demoiselle...
Bref tu as pris une très jolie d'elle, excellante (tu as bon goût^^)
Bizoux!!